Les grands courants de la sociologique
LES GRANDS COURANTS DE LA SOCIOLOGIE
I. LES FONDATEURS
A. EMILE DURKHEIM (1858-1917)
1. OBJET ET METHODES DE LA SOCIOLOGIE
2. UNE SOCIOLOGIE DE L’INTEGRATION : « LA DIVISION DU TRAVAIL SOCIAL » (1893)
3. LES FORMES ET LES DETERMINANTS DU LIEN SOCIAL
B. MAX WEBER UNE SOCIOLOGIE COMPREHENSIVE DU MONDE MODERNE (1864-1920)
1. UNE SOCIOLOGIE COMPREHENSIVE
2. UNE SOCIOLOGIE SUBJECTIVISTE
3. LE DESENCHANTEMENT DU MONDE
C. A DE TOCQUEVILLE (1805-1859),
1. LE MOUVEMENT «D’EGALISATION DES CONDITIONS »
2. SA METHODE D’ANALYSE
3. UNE THEORIE DU CHANGEMENT SOCIAL : L‘ANCIEN REGIME ET LA REVOLUTION
D. K MARX (1818-1883)
1. LA LUTTE DES CLASSES ET LE MATERIALISME HISTORIQUE
2. CAPITAL ET SURTRAVAIL : L’EXPLOITATION
3. LA SUPERSTRUCTURE ET LA SOCIETE CAPITALISTE
4. L’INELUCTABLE CRISE DU CAPITALISME
II. VISAGES DE LA SOCIOLOGIE CONTEMPORAINE
A. L’INDIVIDUALISME METHODOLOGIQUE DE R BOUDON
1. UNE APPROCHE INDIVIDUALISTE DE LA SOCIETE
2. DES INDIVIDUS RATIONNELS
3. LES EFFETS PERVERS
B. UNE SOCIOLOGIE DE LA DOMINATION (P BOURDIEU)
1. CE SOCIOLOGUE S’INSPIRE DE LA PENSEE DE K. MARX,
2. IL S’EFFORCE DE CONCILIER LE POINT DE VUE OBJECTIVISTE ET L’ORIENTATION SUBJECTIVISTE.
C. QUELQUES AUTRES GRANDS COURANTS
1. LE CULTURALISME ANTHROPOLOGIQUE
2. LE FONCTIONNALISME
3. L’INTERACTIONNISME
• Comme le rappelle la boutade de Raymond Aron, «la sociologie paraît être caractérisée par une perpétuelle recherche d’elle-même. Sur un point et peut-être sur un seul, tous les sociologues sont d’accord : « la difficulté de définir la sociologie. »
• La sociologie est une science qui s’est constituée en tant que telles au tournant du XXe. siècle, en s’affranchissant des autres sciences .Elle étudie l’action des individus par référence au contexte social..
I. LES FONDATEURS
A. EMILE DURKHEIM (1858-1917)
1. Objet et méthodes de la sociologie
• Selon lui c’est la science des faits sociaux
– Elle a pour objet d’expliquer causalement la réalité sociale (sociologie explicative).
– Les faits sociaux peuvent être normaux ou pathologiques, on ne peut pas les réduire à d’autres faits, notamment psychologiques et biologiques.
• Emile Durkheim se rattache à la sociologie objectiviste, et holiste.
– Il considère que les faits sociaux, (faits collectifs) sont extérieurs aux individus et s’imposent à lui. – Par conséquent, il convient de les étudier comme des choses, sans se préoccuper des motivations personnelles des individus qui les accomplissent.
– Sa sociologie relève donc du holisme. Pour lui les comportements individuels ne peuvent s’expliquer sans référence aux structures sociales et au milieu social dans lequel se situent les individus (s’oppose à individualisme méthodologique
• Par exemple dans son ouvrage : le suicide (1897) – Il cherche à expliquer ce phénomène à partir de données statistiques (sur la répartition par sexe, l’état matrimonial, la religion…) et en écartant toute analyse des motivations personnelles des personnes qui s’étaient suicidées.
– Le taux de suicide varie en effet en proportion inverse du degré d’intégration des groupes sociaux dont fait partie l’individu.
2. Une sociologie de l’intégration : « la division du travail social » (1893)
• Sa préoccupation centrale est celle de la cohésion de la société, – Des institutions et des valeurs qui contribuent à son équilibre, – Des facteurs et des situations qui signalent les défauts de l’intégration individuelle et collective
• Il définit une véritable typologie de la vie en société, construite à partir de deux types possibles
– La solidarité mécanique, qui se caractérise par le fait que les individus s’imitent les uns les autres en se conformant à une société qui les transcende
– La solidarité organique, qui se définit par la fusion des individus et de la société dans le cadre d’une véritable division du travail.
3. Les formes et les déterminants du lien social
• Ces liens sont qui relient les individus dans leur vie quotidienne sont
– Culturels,
– Sociaux
– Economiques
• Ils sont plus ou moins forts en fonction.
– De l’intensité de la conscience collective
– De l’intériorisation des contraintes institutionnelles par l’individu.
• Il y a donc des sociétés que l’on peut juger malsaines.
– Durkheim définit à ce titre l’anomie, qui est une forme pathologique de la division du travail,
– Celle où il n’existe pas de réglementation, ou seulement une réglementation insuffisante dans les règles légales instituant les fonctions spécialisées et réglant leur rapport
B. MAX WEBER UNE SOCIOLOGIE COMPREHENSIVE DU MONDE MODERNE (1864-1920)
1. Une sociologie compréhensive
• Sa sociologie privilégie la «neutralité axiologique»,
– C’est-à-dire le rejet de tout point de vue moral
– Et de toute proposition acceptée comme vraie sans démonstration.
• Il s’oppose à la théorie marxiste
– Qui relève du déterminisme économique,
– Il tente de démontrer à travers une étude historique que la causalité historique ne se réduit pas à l’économie.
2. Une sociologie subjectiviste
• Elle met l’accent sur la nécessité de saisir le sens de l’action sociale pour les acteurs
– Et s’appuie sur la méthode de l’idéal type.
– Toute recherche est considérée comme une modélisation de la réalité et non comme l’image même de cette réalité
• Centrée sur les valeurs
– Dans son ouvrage central «L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme», (1904-1905), il observe que les idées morales et religieuses ont exercé une forte influence sur le développement du capitalisme.
– Il développe ce thème dans ses derniers écrits sur les religions asiatiques, dans lesquelles il postule que les valeurs religieuses et philosophiques dominantes en Asie ont empêché le développement du capitalisme dans les sociétés anciennes, malgré la présence de facteurs économiques favorables.
3. Le désenchantement du monde
• La religiosité s’efface devant la rationalité dans les sociétés contemporaines.
– Mais la réduction de toute activité à un calcul rationnel assure l’efficacité mais peut aussi priver de sens les actions humaines.
– On recherche les organisations les plus efficaces dans la gestion de l’Etat (bureaucratie), celles des entreprises (taylorisme par exemple), les partis politiques (naissance des grandes organisations).
• La notion de rationalité désigne
– Un ensemble de motivations qui guident les choix des individus au-delà du seul calcul économique.
– Max Weber distingue quatre type-idéaux de rationalité qui fondent quatre formes d’action des individus : l’activité rationnelle par finalité (motivée par la rationalité au sens économique), l’activité rationnelle liée à des valeurs, l’action émotionnelle et l’action traditionnelle
C. A DE TOCQUEVILLE (1805-1859),
1. Le mouvement «d’égalisation des conditions »
• L’époque contemporaine se distingue par un mouvement inéluctable de «moyennisation».
– Les différences de classe iraient s’atténuant
– Les couches moyennes seraient de plus en plus nombreuses dans une démocratie
• Ce mouvement d’égalité des conditions est menacé tout à la fois par la tyrannie de la majorité,
– La dictature de l’opinion et la centralisation des pouvoirs.
– Pour garantir la liberté politique Tocqueville prône la décentralisation, la séparation des pouvoirs, l’existence de contre-pouvoirs comme la presse ou les associations.
2. Sa méthode d’analyse
• C’est une sociologie comparative
– Reposant sur une étude des valeurs et des représentations des acteurs sociaux, entre les situations françaises, américaines et européennes.
– Ou la comparaison entre la France d’ancien régime et celle de la révolution.
• Il pratique aussi
– L’enquête sur le terrain (de la démocratie en Amérique 1835-1840)
– Le travail d’archives.
3. Une théorie du changement social : l‘Ancien Régime et la Révolution
• D’après lui, la Révolution française trouve ses origines dans les tensions entre
– Une société qui, dès avant 1789, tendait à l’indifférenciation sociale
– Et un droit qui, au contraire, demeurait profondément inégalitaire.
• À la fin de l’Ancien Régime,
– Les hommes des classes supérieures étaient de plus en plus semblables par leur mode de vie,
– Mais ils différaient par leurs droits. La Révolution fut une manière brutale d’adapter le droit aux mœurs.
D. K MARX (1818-1883)
1. La lutte des classes et le matérialisme historique
• Chaque époque historique est censée être caractérisée par
– Un mode spécifique de production et d’exploitation – Auquel correspondent un système de pouvoir particulier et une classe dominante
• L’histoire est faite de transformations dont le moteur est la lutte des classes.
– De l’esclavage au féodalisme et du féodalisme au capitalisme, on assiste à des transitions,
– Lorsque les forces de production (force de travail et machines) ne peuvent plus se développer à l’intérieur des rapports de classes existants.
• Le capitalisme ne correspond qu’à un système transitoire de rapports sociaux et économiques :
– Il a, lui-même, dû abolir le mode féodal de production, pour se développer.
– Ses propres contradictions internes produiront, à leur tour, sa destruction.
2. Capital et surtravail : l’exploitation
• Le capitalisme est fondé sur
– Le principe de l’investissement et de l’accroissement de valeur.
– Seul le capital industriel peut produire une quantité de valeur supplémentaire : la plus-value.
• Dans le salariat, le prix de la force de travail est sous-évalué par rapport à la valeur qu’elle produit.
– Le salaire que chaque travailleur reçoit pour consommer et reproduire ainsi sa force de travail reste inférieur à la valeur que son travail produit :
– Chaque salarié fournit donc un excédent de travail, un surtravail. Le principe même qui permet de dégager la plus-value
3. La superstructure et la société capitaliste
• Définition
– Les propriétaires des moyens de production détiennent aussi le pouvoir. Et déterminent à leur avantage l’orientation globale de la société.
– Une «superstructure» politique complexe faite de lois et d’idéologies contribue à reproduire, à perpétuer les rapports sociaux. D’exploitation
• La société capitaliste – Est essentiellement tournée vers la circulation marchande et monétaire
– Or cette dernière est improductive.
4. L’inéluctable crise du capitalisme
• A pour origine la concurrence – Cette dernière conduit les capitalistes non efficaces à la faillite
– Les moyens de production se concentrent donc nécessairement de plus en plus.
• Pour faire face à la baisse de leur taux de profit
– Les capitalistes sont incités à allonger la durée du travail quotidien, à augmenter l’exploitation
– Il apparaît alors comme légitime que les travailleurs s’associent de façon à leur opposer une résistance.
– Le prolétariat sera l’agent du dépassement historique du capitalisme dans la révolution
II. VISAGES DE LA SOCIOLOGIE CONTEMPORAINE
A. L’INDIVIDUALISME METHODOLOGIQUE DE R BOUDON
1. Une approche individualiste de la société
• Inscrite dans la lignée de Max Weber
– Les phénomènes sociaux sont considérés comme le produit de l’agrégation (l’addition) d’actions individuelles.
– Les individus sont le point de départ de comportements qui s’ajustent progressivement les uns aux autres.
• Cette approche s’oppose à la démarche «holiste»
– Le sociologue doit donc partir des stratégies individuelles pour expliquer le groupe et ses interactions
– Et en pas privilégier le jeu des structures pour rendre compte des comportements des agents et des évolutions de la société.
2. Des individus rationnels
• Ce postulat est à rapprocher de l’utilitarisme de l’économie classique.
– Doctrine philosophique et morale selon laquelle l’utile, du point de vue individuel, est le fondement de l’action et des comportements des individus qui ne cherchent que la satisfaction de leur intérêt personnel.
– L’individu calcule et choisit comme le consommateur sur un marché.
– En recherchant son seul intérêt personnel, chacun va choisir de se conformer aux attentes d’autrui ou, au contraire, de violer les règles et les normes pour atteindre ses buts.
• L’ordre social va progressivement émerger de cette recherche par chacun de sa place sociale,
– En respectant certaines règles du jeu mises en place par le système culturel et les institutions,
– Afin que chacun puisse jouer son rôle et tirer parti de ses atouts personnels et de ses préférences.
3. Les effets pervers
• Définition et exemples
– L’agrégation des comportements individuels peut créer des phénomènes sociaux non attendus, souvent indésirables,
– Par exemple, l’investissement scolaire accru de nombreux ménages entraîne pour toute l’élévation du seuil requis (en matière de dépenses et de diplômes) pour la réussite sociale.
• Le sociologue cherche à expliquer comment le groupe crée des règles propres.
– Une file d’attente établira ainsi une règle du jeu par rapport aux nouveaux arrivants, (tolérance plus ou moins grande vis-à-vis des resquilleurs etc.….).
– Il y aura ainsi des effets d’amplification, des effets pervers lorsque la recherche par chacun de son intérêt propre ira à l’encontre du but recherché
B. UNE SOCIOLOGIE DE LA DOMINATION (P BOURDIEU)
1. Ce sociologue s’inspire de la pensée de K. Marx,
• Il accorde une grande importance aux situations hiérarchiques et aux positions de pouvoir dans la société,
– Il montre par exemple comment les classes sociales transmettent leurs valeurs culturelles,
– Et notamment comment la bourgeoisie se reproduit au moyen de l’enseignement.
• Puis il s’oriente vers l’examen des clivages sociaux au travers de comportements spécifiques, qu’il appelle habitus.
– Désignant l’ensemble des dispositions durables pus ou moins conscientes
– Acquises au sein du milieu social d’origine
– Qui guide les perceptions, les opinions et les actions des individus.
2. Il s’efforce de concilier le point de vue objectiviste et l’orientation subjectiviste.
• .objectiviste
– Qui considère que les faits sociaux, (faits collectifs) sont extérieurs aux individus
– Lorsqu’il étudie la répartition des étudiants dans l’enseignement supérieur, Pierre Bourdieu s’appuie sur des données quantitatives pour montrer que les étudiants des catégories sociales défavorisées, moins dotées en capital social, économique et culturel s’orientent plutôt vers les filières les moins valorisées de l’Université
• Subjectiviste – Les phénomènes sociaux sont examinés à partir de la signification que les individus donnent à leurs actions
– Les étudiants peuvent vivre leurs études comme un véritable accomplissement personnel, une “vocation”.
C. QUELQUES AUTRES GRANDS COURANTS
1. Le culturalisme anthropologique
• Est un courant américain (développé à partir des années trente), et
– Influencé par la psychologie et la psychanalyse
– Centré sur l’étude des comportements humains appréhendés comme manifestation de la culture d’une société.
• Les concepts fondamentaux élaborés par ce courant sont
– Ceux de modèle culturel (ou pattern)
– Et de personnalité de base.
• L’individualité biologique est entièrement investie par la culture. – Prime éducation, – Rapports entre les sexes,
– Âges de la vie.
2. Le fonctionnalisme
• Cette théorie conçoit la société comme
– Un ensemble d’éléments (division du travail, institutions, idéologies)
– Fonctionnant en vue de se maintenir entre eux,
– La perturbation d’un élément produisant un réajustement des autres.
• La société est assimilée à un organisme vivant ou à une machine.
– Qui s’autorégule et tend à l’équilibre
– Les conflits et les dysfonctionnements. Sont secondaires,
– Seule l’intégration et une coopération harmonieuse des éléments est importante
• Par exemple la stratification sociale est analysée
– Comme le produit nécessaire d’une division du travail fonctionnelle.
– Les places élevées de la hiérarchie correspondent à des fonctions importantes pour le maintien et le fonctionnement de la société.
3. L’Interactionnisme
• Cette mouvance sociologique américaine (années 60) privilégie.
– L’observation directe,
– , les relations interpersonnelles
– Les événements quotidiens
– , les institutions et les organisations
• Les formes d’intégration ou de domination sont interprétées à partir des contenus de l’interaction entre les acteurs sociaux
– Autrement dit par la façon dont «les individus cherchent à ajuster mutuellement leurs lignes d’actions sur les actions des autres perçues ou attendues» (H.S. Becker).
– Par exemple celui qui souhaite s’intégrer à un groupe de taggers cherche à connaître leurs normes de comportement et à s’y conformer
• La théorie de l’«étiquetage» (H.S. Becker)
– Voit dans la déviance moins une transgression de l’ordre social
– Qu’une caractérisation statutaire conférée à des individus ou à des petits groupes.
• La vie sociale est perçue comme une scène théâtrale par E. Goffman,
– Dans la mesure où, dans les processus d’interaction les plus communs, les individus sont toujours en représentation
– Tenant les rôles qu’ils estiment adéquats à la situation.
III. VOCABULAIRE : LES GRANDS COURANTS DE LA PENSEE SOCIOLOGIQUE
Effets pervers:
Effet non désiré contraire à l’objectif de l’action entreprise.
Egalité des conditions:
caractérise la société démocratique selon A de Tocqueville (1805-1859) dans de la démocratie en Amérique (1835). Elle est à la fois égalité juridique (égalité devant la loi), égalité sociale (égalité des chances et mobilité sociale), égalité de respect (égale dignité de chacun). Elle n’implique pas l’égalité réelle, c’est-à-dire l’égale répartition des biens sociaux (richesse, pouvoir, prestige) mais la possibilité ouverte à chacun d’entre dans la compétition pour y accéder (en opposition à la société aristocratique caractérisée par la concentration de ces biens et leur transmission héréditaire au profit du même groupe) p«é la passion pour l’égalité anime les sociétés démocratiques. Si l’égalité des libertés politiques y est acquise, celle des conditions ne l’est jamais complètement mais c’est un but que rien ne semble interdire d’atteindre Holisme : théorie selon laquelle le tout est plus grand que la somme des parties qui le composent, ainsi les comportements individuels ne peuvent s’expliquer sans référence aux structures sociales et au milieu social dans lequel se situent les individus (s’oppose à individualisme méthodologique).
Individualisme méthodologique:
mode d’explication des phénomènes sociaux par la reconstruction des motivations des individus concernés par le phénomène en question, le phénomène social étant le résultat de l’agrégation des comportements individuels dictés par ces motivations (s’oppose à Holisme).
Interactionnisme :
Mouvance sociologique américaine vivace à partie des années soixante ; les auteurs qui s’en réclament partagent l’idée que la réalité sociale ne s’impose pas telle quelle aux individus ou aux groupes, mais qu’elle est en permanence modelée et reconstruite à travers les processus d’interaction. En cela ils s’opposent tant aux postulats (intégration fonctionnelle qu’aux méthodes fonctionnalistes (techniques quantitativistes) et privilégient les études monographiques fondées sur l’observation directe, in situ, voire, dans certains cas, l’observation participante
Lutte des classes :
concept central de l’analyse marxiste. Antagonisme entre classes sociales à partir d’intérêts contradictoires, et pouvant prendre la forme extrême de la guerre civile.
Sociologie comparative:
comme celle de Tocqueville reposant sur une étude comparée des valeurs et des représentations des acteurs sociaux, entre deux pays ou deux époques.
Sociologie compréhensive:
démarche sociologique de M Weber pour qui la sociologie est une science dont l’objet est de comprendre par interprétation l’activité sociale, pour ensuite expliquer causalement le développement et les effets de cette activité.
Sociologie explicative :
démarche d’E Durkheim qui cherche à expliquer causalement la réalité sociale. Sociologie de la domination : sociologie qui accorde une grande importance aux situations hiérarchiques et aux positions de pouvoir dans la société. Elle montre par exemple comment les classes sociales se reproduisent (P Bourdieu…).
Sociologie de l’intégration:
sociologie préoccupée par la cohésion de la société, des institutions et des valeurs qui contribuent à son équilibre, des facteurs et des situations qui signalent les défauts de l’insertion des individus dans une collectivité .
Sociologie objectiviste:
sociologie influencée par E Durkheim qui considère que les faits sociaux, (faits collectifs) sont extérieurs aux individus. Par conséquent, il convient de les étudier comme des choses, sans se préoccuper des motivations personnelles des individus qui les accomplissent.
Sociologie subjectiviste:
les phénomènes sociaux sont examinés à partir de la signification que les individus donnent à leurs actions (sociologie de M Weber par exemple)