Introduction à la philosophie

  • Introduction à la philosophie
  • Université de Bejaia
  • Faculté des Sciences Humaines et Sociales
  • Département des Sciences Sociales
  • Chargé du module: M. KINZI A

 

Introduction à la philosophie

  • Présentation sommaire du contenu de la matière
  • Introduction:
  • 1- Les multiples définitions de la philosophie.
  • 2- Les méthodes de la philosophie.
  • 3- Les caractéristiques de la philosophie.
  • 3-1- La totalité c’est-à-dire la philosophie  s’efforce de rendre compte de la totalité de la réalité.
  • 3-2- La cohérence.
  • 3-3- La profondeur.
  • 4- L’utilité de la philosophie.
  • 4-1- La position hostile  à la philosophie.
  • 4-2- La position qui défend  l’importance de la philosophie.
  • 5- Les origines de la philosophie.
  • 5-1- L’étonnement,  le doute, la communication.
  • 5-2- Le commencement historique.

 Introduction:

La philosophie est une forme de méditation structurée qui est liée à l’expérience subjective de tous ceux qui vivent dans cet univers quand ils ont la capacité de pratiquer la méditation, et la philosophie commence quand un être humain a un sentiment d’étonnement et un amour de l’exploration de son monde extérieur, surtout lorsqu’il est confronté à de nouvelles réalités par rapport à ses expériences passées qu’il a acquises au fil des années. Définir quoi que ce soit signifie déterminer la relation entre le mot et ce que ces symboles indiquent. En d’autres termes, il s’agit d’expliquer le sens d’un mot, de sorte que cette leçon devrait commencer à définir la philosophie en répondant à la question suivante: Qu’est-ce que la philosophie?

 

  Définition étymologique:

  • La philosophie est née en Grèce ancienne il y a environ de 2500 ans, qui signifie     «  amour de la sagesse ».
  • D’après le dictionnaire de  Larousse, la philosophie est le «  domaine de la culture constitué par un ensemble d’interrogations, de réflexions et de recherches à caractère rationnel menées depuis l’antiquité grecque sur l’être, les causes, les valeurs.
  •         Le mot «  philosophie » ou «  sagesse » chez ARISTOTE signifie « l’ensemble du savoir rationnel »
  • Pour DISCARTES  le terme « philosophie » justifie la fameuse métaphore des principes, ainsi toute la philosophie est comme un arbre, dont les racines sont la métaphysique, le tronc est la physique, et les branches qui sortent de ce tronc sont toutes les autres sciences, qui se réduisent à trois principales, à savoir la médecine, la mécanique et la morale »
  • DELEUZE et GUATTARI définir « la philosophie » par la création de concepts.
  • Selon EMIL CHRETIEN la philosophie est un discoure rationnel et critique portant principalement sur les problèmes humaines fondamentaux, sur la société, sur le savoir, cela afin de mieux orienter l’action individuelle et collective.
  • En général la philosophie est l’activité à laquelle nous nous livrons tous lorsque nous nous nous prenons simplement à songer à la signification de la vie, au sens de l’univers.
  • Quelques termes à connaître dans le module:
  •         Philosophe: Ce concept signifie ami de la sagesse ou ami du savoir, le terme savoir suggère que le philosophe est un être assoiffé de connaissance, animé par la passion de comprendre les choses.
  •   Philosopher: Veut dire raisonner, discuter, spéculer, méditer, combiner. Le terme signifie aussi faire de la philosophie ou pratiquer la philosophie.

2- Les méthodes de la philosophie.

  • Une méthode, au sens étymologique, c’est une route qui permet en quelque sorte d’atteindre un but, sans se confondre avec ce but lui-même.
  • parmi les méthodes de la philosophie nous avons en premier lieu la dialectique une méthode fondé par SOCRATE , une méthode de dialogue et inductive qui a deux parties:
  •         L’ironie: Ce concept  reflète l’aptitude de celui qui interroge en feignant l’ignorance afin de faire en sorte que l’interrogé se remette en question.
  • – La maïeutique:qui se définit par l’art d’accoucher les esprits du vide dont ils sont pleins. Il s’agit de montrer le vide de celui qui croyait savoir. Il faut pour cela souligner les contradictions de celui qui croit savoir et qui ignore son ignorance. Socrate accouche les esprits comme sa mère, sage femme accouchait les corps.
  •         La valeur de cette méthode socratique permet de passer du vrai au faux, nous sommes renvoyés à la nécessité de passer du sensible à l’intelligible qui était le souci premier de PLATON .
  •         En deuxième lieu le doute méthodique:
  •         Le doute méthodique caractérise la pensée cartésienne selon laquelle un jugement de la raison n’est pas sûr d’atteindre la certitude.
  •         Mais pour y parvenir, Descartes n’hésite pas à déclarer le cheminement de sa pensée. De sa démarche, retenons la nécessité de douter avant de parvenir à saisir la vérité. Il ne dit pas qu’il est bon de douter. Mais il pense néanmoins qu’il faut vérifier si tous les principes de ce qui est reconnu vrai ne sont pas empreints d’erreurs.
  •         Pour l’auteur du Discours de la méthode, la raison ou le bon sens est également réparti chez tous les hommes. Mais ces derniers n’en usent pas tous correctement. Ce mauvais usage de la raison rend la méthode absolument indispensable pour la recherche de la vérité. Ainsi a-t-il défini : «Ce que j’entends maintenant par méthode, ce sont des règles certaines et faciles, par l’observation exacte desquelles on sera sûr de ne jamais prendre une erreur pour une vérité, et, sans y dépenser inutilement les forces de son esprit, mais en accroissant son savoir par un progrès continu, de parvenir à la connaissance vraie de tout ce dont on sera capable. »
  •          En troisième lieu la phénoménologie; cette méthode apparaît comme une tentative pour dépasser les limites de l’approche scientifique traditionnelle, des processus vitaux et psychiques. Elle les intègre dans une approche globale fondée sur la primauté de la conscience, dans la constitution des phénomènes vécus. Elle décrit sa liaison au monde et aux autres. Méthode codifiée, la phénoménologie permet de comprendre la signification des phénomènes subjectifs, sans les dénaturer, à partir du récit du patient
  •         Elle a été à l’origine d’un des grands courant philosophique du 20ème siècle, inspirant des penseurs aussi éminents que M. Merleau-Ponty, E. Husserl. Elle a été appliquée dans divers domaines tels que la psychiatrie (dont elle est devenue un courant sous le nom de daseins analyse ou analyse existentielle), les sciences humaines, les sciences de l’éducation et les sciences infirmières.
  •         En général la phénoménologie est une méthode pour faire la recherche de l’expérience vécue une perspective de la pensée de HUSSERL et de MERLEAU PONTY
  •         La philosophie en tant que forme de connaissance se caractérise par plusieurs  caractéristiques telles que la totalité, la cohérence, la profondeur et l’étonnement.
  •         3-1- La totalité : la philosophie, est restée la même depuis son émergence en Grèce, évitant la spécialisation, même quand certains pensaient qu’elle avait été vidée de son contenu lorsque la science s’en séparait à son tour, et continuait à chercher la totalité dans tout ce qu’elle enseignait.
  •         La totalité ne signifie pas que la philosophie peut répondre à toutes les questions soulevées par l’esprit humain, parce que cela dépasse l’énergie de tout philosophe, en particulier à la lumière de l’expansion de la connaissance de notre temps, mais tente d’aborder les questions posées par l’esprit humain d’une manière holistique et globale, mais il n’est pas compris à partir de ces mots que son approche holistique est superficielle et vulgaire.

3-Les caractéristiques de la philosophie :

  • La philosophie en tant que forme de connaissance se caractérise par plusieurs  caractéristiques telles que la totalité, la cohérence, la profondeur et l’étonnement.
  • 3-1- La totalité : la philosophie, est restée la même depuis son émergence en Grèce, évitant la spécialisation, même quand certains pensaient qu’elle avait été vidée de son contenu lorsque la science s’en séparait à son tour, et continuait à chercher la totalité dans tout ce qu’elle enseignait.
  • La totalité ne signifie pas que la philosophie peut répondre à toutes les questions soulevées par l’esprit humain, parce que cela dépasse l’énergie de tout philosophe, en particulier à la lumière de l’expansion de la connaissance de notre temps, mais tente d’aborder les questions posées par l’esprit humain d’une manière holistique et globale, mais il n’est pas compris à partir de ces mots que son approche holistique est superficielle et vulgaire.
  • 3-2- La cohérence : Pour ANDRE LALANDE la cohérence, c’est quand la contradiction et la dissonance sont absentes, et au lieu de résoudre la stabilité. La cohérence est considérée comme la caractéristique la plus importante de la philosophie depuis son émergence, de sorte que le philosophe est désireux d’éviter la contradiction dans ses idées, parce qu’il est sûr qu’il va sortir du cercle des philosophes et des penseurs si alors trouver un de ses points de vue n’est pas en ligne avec son style philosophique.
  • 3-3- La profondeur : Si la philosophie est intéressée à répondre à des questions majeures, cela ne signifie pas qu’elle est superficielle. Au contraire, il va approfondir les questions qu’il a abordées. C’est Platon, quand il a voulu présenter sa vision de la justice, nous la trouvons en expansion et en approfondissement encore plus loin au point qu’il a écrit le livre de la République dans le but de définir le sens de la justice.
  • Grâce à la profondeur de la philosophie, à l’évitement des jugements hâtifs et de la pensée superficielle.

4- L’utilité de la philosophie

  • Le sujet de la philosophie est l’un des sujets les plus important dans  la pensée humaine et scientifique depuis l’Antiquité, en raison du rôle qu’il joue dans l’atteinte des faits et de sa capacité à connaître et à découvrir les secrets du monde extérieur chez l’homme, où la curiosité le pousse toujours à courir après la connaissance, mais certains philosophes et penseurs n’étaient pas d’accord et se disputaient sur la valeur et l’importance de la philosophie, chacun voit le sujet selon ses croyances et ses tendances philosophiques, il y a ceux qui croient que la philosophie n’est
  • pas nécessaire, alors qu’il y a ceux qui l’ont confirmé autrement que elle est importante.

4-1- La position hostile  à la philosophie:

  • Selon Goblot, David Hume et Auguste Comte La philosophie n’est pas nécessaire, où ils ont prouvé que la philosophie n’a pas de valeur à la lumière du développement de la science, ils ont justifié leur position par un ensemble d’arguments, qui sont comme suit : la philosophie est un conflit de mots et de doctrines, la philosophie est difficile, difficile à comprendre et ambiguë, expliquant ce qui est clair par
  • la complication, en plus du fait que la philosophie est une expérience subjective, et il n’a pas servi les êtres humains, et ne lui a pas servi les désirs, et n’a pas servi les êtres humains. Le philosophe Goblot l’a souligné lorsqu’il a dit : « La connaissance qui n’est pas la connaissance scientifique ne peut pas être considérée comme une connaissance mais comme une ignorance », la connaissance philosophique est une ignorance sans valeur », David Hume aussi il a rejeté la philosophie et a dit qu’elle n’était pas nécessaire et a dit: « Jetez-la dans le feu »
  • ce qui prouve la validité de ce qui est dit par August comte, qui croyait a la science et a attaqué la philosophie, il a dit que : « La science est la nouvelle religion chez l’homme », car la philosophie ne considère que ce qui est métaphysique et théologique. Nous comprenons à partir de cela que la philosophie est inutile.

4-2- La position qui défend  l’importance de la philosophie:

  • La philosophie est indispensable et parmi les philosophes qui croyaient en cette thèse, nous trouvons à la fois Aristote et Descartes ainsi que Pascal. Le philosophe grec Aristote a souligné que le premier objectif de la philosophie est de se débarrasser de l’ignorance, en disant que « la philosophie cherche à démystifier et à se débarrasser de l’ignorance » et le meilleur exemple est que la philosophie fournit la science. Le problème auquel elle cherche des solutions, elle est donc nécessaire, comme le souligne le Français
  • Descartes lorsqu’il a dit « Je pense que j’existe », nous comprenons que penser que j’existe, selon lui, « La civilisation se mesure à la capacité de ses intellectuels de se philosopher » ce qui prouve la validité de cette position, c’est que la philosophie est la mère des sciences, qui a fourni à toutes les sciences la connaissance et la satisfaction de la connaissance humaine,  le philosophe « Pascal » nous a montré la valeur et l’importance de la philosophie dans son dicton. « Se moquer de la philosophie, c’est vraiment philosopher».

5- Les origines de la philosophie.

  • La question sur l’origine de la philosophie est multiple, l’étonnement engendre l’interrogation et la connaissance; le doute au sujet de ce qu’on croit connaitre engendre l’examen et la claire certitude.
  • 5-1- L’étonnement,  le doute, la communication:
  • L’étonnement est considéré parmi les bases de la philosophie, qui est son principe, son essence fixe et sa force motrice, même si elle arrête encore la philosophie elle-même, Platon a dit que l’origine de la philosophie, c’est l’étonnement. Quand Hegel parlait de confusion et considérait que c’était la
  • chose la plus importante, en philosophie, il voulait dire se doucher. Il est vrai que celui qui expérimente avec étonnement sera déçu et peut avoir l’impression d’avoir été trompé dans ses informations, mais cela l’amène finalement à le libérer des illusions.
  • Il peut être surpris, mais il se réveille bientôt et continue son désir de connaissance. Ainsi, l’homme s’étonne, il prend conscience de ce qui lui est étranger, et qu’il ne connaît pas tout. Comme l’écrit Jaspers, « s’étonner c’est tendre à la connaissance. En m’étonnant, je prends conscience de mon ignorance »»
  • Je ne saurais dès lors rester dans cet état d’ignorance, il me faut savoir et peu importe que les réponses soient ou non d’une utilité pratique.
  • Une fois que l’étonnement apaisé par la connaissance du réel, voici que surgit le doute. La célèbre formule de Descartes, «  je pense donc je suis » lui est apparue indubitable au moment ou il doutait de tout le reste. Car si même, sans m’en rendre compte, je me trompe totalement pour tout ce que je crois connaitre, il n’est pas possible que je me trompe encore sur le fait que j’existe malgré tout, alors même qu’on m’induit en erreur
  • Le doute devenu méthodique entraine un examen critique de toute connaissance. D’où il découle que sans doute radical, il n’est pas de philosophie véritable. Mais ce qui est décisif, c’est de voir comment et ou le doute lui-même permet de conquérir le fondement d’une certitude.

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