Cours de sociologie: La relation à l’espace (approche théorique)

UST-HB-FSTAT  L2

Cours de sociologie

REMARQUE : COURS EN CONSTRUCTION  A USAGE RESTREINT A LA SECTION (MERCI !)

Cours de sociologie: Sociologie générale

Présentation générale du cours :

Ce cours vise un double objectif : le premier est la familiarisation avec la démarche sociologique, à travers quelques concepts théoriques aussi bien que les outils méthodologiques les plus répondus. Alors que le second vise l’acquisition d’un savoir plus spécifique concernant les formes de la spatialité contemporaine. Le cours est organisé en trois parties : une partie d’introduction générale à la discipline (présentation des grands auteurs et courants en sociologie), une partie consacrée à la sociologie urbaine ou rurale et une troisième partie présentant des questions d’actualité.

Cours n°3: La relation à l’espace (approche théorique)

1 – Georges Simmel

Georg Simmel, né le 1er mars 1858 à Berlin en Allemagne et mort le 28 septembre 1918 à Strasbourg, est un philosophe et sociologue allemand. Sociologue atypique et hétérodoxe, Georg Simmel dépasse les clivages, pratiquant l’interdisciplinarité.

La théorie de G Simmel  « le contenu et la  forme de socialisation » appliquée

A l’espace habité.

  • Le contenu

Le contenu de socialisation est donc tout ce qui fait bouger l’individu, toutes les pulsions, physiques ou psychologiques, qui le poussent à entrer en interrelation avec un autre. Ces contenus de sociabilité vont alors se réaliser dans une forme particulière.

Nous pourrions dire tout d’abord qu’il existe un contenu de socialisation qui serait l’obligation de se loger, de s’abriter. On peut facilement convenir que les hommes ne peuvent survivre sans s’abriter, sans se protéger des agressions du milieu naturel où ils vivent (pluie, froid, canicule…).

  • La forme est ce qui rend le contenu social

Ce besoin physique, nécessaire, va alors prendre une forme particulière. Cette forme particulière socialise le contenu parce qu’elle existe à la fois indépendamment des hommes qui vont la mettre en œuvre, mais aussi par les hommes qui ont prise dessus et peuvent la modifier sans cesse. C’est cette forme d’action réciproque que prend le contenu « se loger », qui pourrait être appelée « habiter ». En ce sens simmelien, « habiter » est quelque chose qui touche à l’être social et qui dépasse l’individu, puisqu’on peut le penser comme une forme de socialisation.

2 – Jean-Yves Toussaint

Architecte DPLG en formation initiale, Jean-Yves Toussaint est titulaire d’un doctorat ès Lettres et Sciences humaines (en sociologie – sociologie urbaine), professeur des universités (en aménagement de l’espace et urbanisme)

L’espace, comme mot, ne désigne rien —au sens où il désigne un vide. L’espace est une abstraction. Il cesse de l’être quand il a un nom : ce nom, il le doit aux usages qui le configurent (qui le remplissent à la fois d’objets et de sens) et aux pratiques que les usages autorisent et que l’adéquation de l’espace ainsi praticable pérennise.

(Toussaint, 2010)

L’exemple de La ville

La ville serait à penser comme un environnement dans l’action. La signification de la ville (en ses parties comme en sa totalité), le sens que prend cet environnement ne sont pas immanents : ils sont entièrement soumis à l’action, c’est-à-dire, à ce qui, pour l’action, est ressource (information) dans cet environnement. Ainsi, l’œuvre urbaine saute au yeux d’un observateur cultivé, s’il fait du tourisme ; le même, tout cultivé qu’il soit, dans sa ville, au volant de son auto, a toutes les chances de ne percevoir dans l’œuvre qui s’impose à lui que l’information nécessaire à sa conduite, elle se détache de l’œuvre qui n’est plus qu’un itinéraire, un outil sémiologique (c’est-à-dire un ensemble devenu cohérent de dispositifs techniques et spatiaux disséminés dans l’espace au service de la conduite automobile). L’ontologie de la ville serait plurielle. Elle varie avec l’action qui la mobilise. L’apparence urbaine est toujours autre dans la succession des temps de l’action, dans la juxtaposition des temporalités de l’action —le jour, la nuit, le matin, le soir, dans l’alternance des saisons, selon qui l’emprunte, qui la regarde, qui l’utilise, qui s’y affaire, qui en jouit.

La ville varie, toujours différente. En cela, l’espace n’est pas une scène, un théâtre ou un moyen où se déroule l’action : il en est l’instrument.  ( Toussaint , 2010)

Henri Lefebvre

Espace conçu, espace des  architectes des concepteurs…..

Espace vécu, des usagers, des habitants

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