Cours de sociologie: La mobilité spatiale
UST-HB-FSTAT L2
Cours de sociologie
REMARQUE : COURS EN CONSTRUCTION A USAGE RESTREINT A LA SECTION (MERCI !)
Cours de sociologie: Sociologie générale
Présentation générale du cours :
Ce cours vise un double objectif : le premier est la familiarisation avec la démarche sociologique, à travers quelques concepts théoriques aussi bien que les outils méthodologiques les plus répondus. Alors que le second vise l’acquisition d’un savoir plus spécifique concernant les formes de la spatialité contemporaine. Le cours est organisé en trois parties : une partie d’introduction générale à la discipline (présentation des grands auteurs et courants en sociologie), une partie consacrée à la sociologie urbaine ou rurale et une troisième partie présentant des questions d’actualité.
Cours n°5: La mobilité spatiale
Etudier la mobilité spatiale des habitants, est forcement se placer dans une optique interculturelle. Car l’une des dimensions principales reste l’analyse des dynamiques de rencontre et d’échanges entre différentes communautés où l’espace sera le centre des enjeux. Il s’agit de voir comment se construisent les nouvelles formes de spatialités.
La question est de comprendre comment les modes d’habiter culturellement établis s’adaptent, recomposent, produisent de l’espace ou des lieux à l’intérieur d’un espace donné. On observe comment les habitants bricolent l’espace pour le mettre à leur norme. En mettant en évidence la pertinence des traits originels dans les nouvelles configurations. Les modifications qu’on peut observer sont d’ordre différent, ils peuvent être d’ordre matériel durable, comme elles peuvent être aussi symboliques, à travers des nouveaux usages ritualisé de l’espace, qui sont souvent non matérialisés et restent éphémères.
Deux notions seront souvent mobilisées :
A – L’appropriation de l’espace
S’approprier un espace c’est établir une relation entre cet espace et le soi, par l’intermédiaire d’un ensemble de pratiques, c’est aussi attribuer de la signification à un lieu.
Ces pratiques résultent d’une culture à partir de laquelle l’habitant organise consciemment ou non son univers quotidien. L’appropriation de l’espace désigne l’ensemble des pratiques qui confèrent à un espace limité, la qualité d’un lieu personnel ou collectif. Cet ensemble de pratiques permet d’identifier un lieu, ce lieu permet d’engendrer des pratiques. L’appropriation de l’espace repose sur une symbolisation de la vie sociale qui s’effectue à travers l’habitat.
B – La compétence
L’appropriation revêt aussi un autre aspect celui de la compétence, c’est-à-dire la capacité de chacun à développer des pratiques d’appropriation et de performance. La compétence désigne la reconnaissance de l’aptitude de l’individu à la fois à énoncer verbalement l’espace, à le représenter graphiquement, à y exercer des actions. Elle se décline selon deux dimensions : une dimension cognitive (par l’intermédiaire du langage) et une dimension pratique par l’intermédiaire des usages et des pratiques.
Des nouveaux concepts
- On passe de la ville à l’espace urbain
- On ne parle plus de la distance à parcourir mais plutôt du temps qu’il faut pour la faire.
- Le rythme urbain. 18h fermeture des magasins à 24/24 7/7
Les paradoxes de la mobilité
- La création des nouveaux liens et du partage (solidarité), covoiturage, colocation, échange de maison…
- La mobilité comme signe d’ancrage
La ségrégation spatiale comme conséquence de la mobilité
Définition : Inégale répartition, dans l’espace urbain, de groupes caractérisés sur une base sociale ou ethnique. Qui peut être le fruit de :
1- Intention ségrégative explicite
2- Ségrégation comme résultante des inégalités économiques
3- Ségrégation comme effet émergent (au niveau collectif) de comportements individuels discriminatoires, sans qu’il y ait de volonté de ségrégation de la part des individus.
(Il suffit de vouloir que la moitié de ses voisins soient du même groupe d’appartenance).
- L’aménagement des espaces sans prendre en compte les personnes à mobilité réduite.